Nous avons tellement d’arbres à partager …
Les arbres sont des compagnons de vie, des repères.
Leur présence, à la fois vivante et silencieuse, nous ramène au beau et au poétique de l’existence… mais pas seulement.
Les arbres c’est aussi la liberté, l’amour, la rêverie, le jeu, la rencontre, la communion… des jardins aux forêts, des parcs aux cours d’écoles, il s’en passe des choses sous le regard tranquille des arbres…
Respirez !
Vous sentez ces effluves. Celles des pins Landais l’été. Elles surfent sur la brise iodée. Celles humides et terreuses d’une forêt de feuillus juste après une pluie d’automne. Elles nous invitent dans l’intimité de la mousse et de l’eau des sources.
Sans que nous en ayons toujours pleinement conscience, les arbres participent à notre épanouissement et contribuent à notre bien-être. Sans eux, instinctivement, le manque s’exprime. Il nous faut de l’air, et eux, nous font de l’air, au sens propre comme au figuré.
À tel point qu’aujourd’hui, pour rééquilibrer les humains déconnectés d’eux-mêmes, les arbres sont utilisés comme thérapeutes. Faire des câlins aux arbres pour retrouver la paix : ça s’appelle la sylvothérapie. En serrant très fort un arbre, les urbains en mal de nature vont chercher à l’intérieur d’eux-même l’enracinement perdu.
Sommes toute, une quête de sédentarité bienheureuse qui favorise la circulation de la vitalité et du bonheur.
Les arbres sont des totems qui fédèrent et rassemblent autour de valeurs fortes.
Ils nous inspirent, nous motivent.
- Harmonie
- Solidité
- Bienveillance
- Générosité
- Sérénité
- Sagesse
- Humilité
- Amour
Se créent ainsi des connections incroyables, qui font sens et effacent le temps.
Voici, par exemple, la marcheuse et le troubadour. Ces deux-là n’auraient jamais pu se croiser car la première avait huit ans quand le second s’est éteint.
Lui, chante le déracinement et le bonheur perdu ; c’est l’auteur-interprète Georges Brassens en 1955.
« Auprès de mon arbre (un chêne) je vivais heureux, j’aurais jamais dû le quitter mon arbre, auprès de mon arbre je vivais heureux,
j’aurais jamais dû le quitter des yeux. »
Elle, c’est Sarah Marquis, marcheuse de l’extrême. Sarah, partie de Sibérie en 2010, pour honorer un rendez-vous, à quelques 3 ans de marche de là, avec un arbre qu’elle a rencontré lors d’une précédente expédition, un arbre isolé au milieu de la Nullarbor Plain en Australie du sud. Un résistant planté au milieu de rien qui l’attend.
Dans les pages* qui racontent ses derniers kilomètres elle écrit :
« Je veux rejoindre mon arbre, c’est tout, sans chichis ni euphorie. Juste mon arbre. »
Quelle belle histoire d’amitié. On aime déjà cet arbre. On entend battre son cœur à l’unisson avec Sarah. Et je ne saurais que trop vous recommander la lecture de cet marche extraordinaire :
*Sauvage par nature - De Sibérie en Australie 3 ans de marche extrême - Editions pocket - n°16342
Ne pas perdre le bonheur, rejoindre juste les arbres.
Trouver de la ressource dans le fait de les voir et de les savoir vivants. Tellement en accord avec la philosophie de Run For Planet.
Les arbres nous protègent. Nous devons les protéger. Nous sommes irrémédiablement liés.
Il m’arrive de penser que, si les arbres pouvaient parler, ils nous délivreraient quelques messages d’alertes bien sonnés.
Ils nous raconteraient certainement aussi de magnifiques histoires très personnelles, des histoires d’amour, de famille, de vie.
Mais pour l’heure, ils ne parlent pas. Alors ? Alors c’est à vous que revient cette mission.
Racontez vos arbres. Nous vous donnons la parole.
Écrivez-nous vos plus belles histoires d’arbres, envoyez photos, vidéos. Nous aurons grand plaisir à les lire, à les publier et à créer une grande fresque humaine autour des arbres.
Texte écrit par Béatrice Sallé
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Béatrice Sallé (jeudi, 09 avril 2020 16:36)
Mon histoire d’arbre
Béa - Nous sommes le 24 avril 2008. Il est 10 heures et c’est le jours de mon anniversaire. Je suis au téléphone pour régler un problème de boulot et à ma fenêtre. Elle surplombe une cour intérieure que couvre quasi complètement la ramure d’un cerisier du japon. Il est à l’apothéose de sa floraison. Quand je passe dessous, je circule sous un ciel rose jusqu’à ma porte. Et lorsque les fleurs commenceront à tomber, je marcherai sur un tapis doux et réconfortant. Malheureusement, cette année il penche de plus en plus dangereusement : plus assez de terre dans la plate-bande trop étroite pour lui. Et là, d’un coup, il s’affaisse dans un soupir gémissant, au ralenti. Le tronc déchiré à la base. Il a rendu l’âme. Je ne sais pas quel âge il avait. Je l’ai toujours connu depuis que je vis là. C’était le jour de mes 50 ans et la chanson de maxime Le Forestier que j’écoutais en boucle à une époque m’est revenue à l’esprit. Elle disait : « comme un arbre dans la ville, je suis né dans le béton »…la suite ici https://www.youtube.com/watch?v=lnhS52e7ty0
VISSANT (lundi, 20 avril 2020)
Béatrice super super article !
Promis je t'enverrai de belles photos de bouleaux de Sibérie
Encore bravo